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Égalité filles-garçons : prévention des violences sexistes et sexuelles

lundi 12 février 2024, par Mme Martin

Vendredi 9 et 16 février, les 110 élèves de 4ème ont été sensibilisés aux violences et à l’inégalité hommes-femmes. De la prévention à l’heure des premières relations amoureuses.

Pourquoi une séance de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles ?
- 17% des filles (et 11% des garçons) déclarent avoir été confrontées à des cyberviolences à caractère sexuel par le biais de photos, vidéos ou textos envoyées sous la contrainte et/ou diffusées sans l’accord et/ou reçues sans en avoir envie. Cela concerne ainsi près de cinq filles et trois garçons dans chaque classe.
- 40 % des femmes victimes de violences sexuelles avaient moins de quinze ans au moment des faits, et 16 % étaient des adolescentes de plus de quinze ans (source, enquête VIRAGE INED, 2016).
- En 2019, les mineurs représentaient plus de la moitié (55 %) des victimes de violences sexuelles (viols, agressions et harcèlement sexuels) connues des forces de sécurité. Cela représente plus de 30 000 enfants et adolescents. Parmi ces victimes mineures, 80% sont des filles (source, Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, 2020).
- Les enfants sont les premières victimes collatérales des violences intra-familiales. Environ 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré des formes de violences physiques et / ou sexuelles. On estime à 4 millions le nombre d’enfants exposés aux violences conjugales en France.

Le collège a sollicité la MPF pour sensibiliser les élèves aux violences sexistes et sexuelles. Chaque classe de 4ème a bénéficié d’une séance de deux heures, avec pour objectif de prévenir les violences et de permettre à chacun de se construire de manière épanouie dans sa relation aux autres.
Le choix des élèves de 4ème est à la fois lié à leur âge, qui correspond à un moment-clé de l’adolescence, et au fait que la thématique des violences est en lien avec celle de la justice pénale, qui fait partie de leur programme d’éducation civique et morale.



Vendredi 9 février, l’adjudante Timothée Kiefer, de la MPF, et la gendarme Orlane Lacroix, référente scolaire du collège Anne Frank à la gendarmerie de Montchanin, ont entamé la séance avec la projection au tableau d’affirmations d’ordre général puis de plus en plus précises sur la relation garçon-fille. Les élèves étaient invités à lever une des trois cartes qu’on leur a distribuées : « d’accord », « pas d’accord » ou « je ne sais pas ». Par exemple, le postulat est « on a le droit d’imposer quelque chose à l’autre ». La réponse est unanimement « pas d’accord ». Mais qu’en est-il avec le fait d’avoir un droit de regard sur la manière dont l’autre s’habille ? Et, plus précisément encore, est-il "normal" de laisser sortir sa copine si elle porte une mini jupe ou arbore un large décolleté ? Même question sur le fait d’"accepter" que son copain/sa copine passe du temps avec un ou une ami.e plutôt bien de sa personne et sympathique…
L’approche pédagogique consiste à présenter une idée reçue, susciter le débat, puis déconstruire cette idée.
Les deux gendarmes ont également présenté les différents types de violence (physiques, sexuelles, psychologiques), les infractions à caractère sexuel (de l’outrage sexiste au harcèlement sexuel, jusqu’au viol passible de la cour d’assises) et les peines encourues. Elles ont également mis en garde les jeunes contre les ravages du revenge porn et des nudes.
L’intervention a permis d’aborder divers aspects liés à ces violences : cyber-harcèlement, respect du corps, de l’intimité ou encore de l’opinion de l’autre, notion de consentement... C’est avant tout la question du respect mutuel dans les relations garçons-filles qui a été largement développée. L’occasion de réfléchir sur les stéréotypes de genre, sur les relations de pouvoir/soumission, sur la violence dit "ordinaire" et sur les dispositifs d’aide.

Pour aller plus loin :
Le consentement expliqué aux enfants

Le centre Hubertine Auclert a lancé, en octobre 2020, une campagne de sensibilisation de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en direction des adolescents : #Plusjamaissansmonaccord. Pourquoi cette campagne auprès des jeunes ? 40 % des femmes victimes de violences sexuelles avaient moins de 15 ans au moment des faits, et 16 % étaient des adolescentes de plus de 15 ans (source, enquête VIRAGE INED, 2016). En 2019, les mineurs représentent plus de la moitié (55 %) des victimes de violences sexuelles (viols, agressions et harcèlement sexuels) connues des forces de sécurité. Cela représente plus de 30 000 enfants et adolescents. Parmi ces victimes mineures, 80% sont des filles (source, Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, 2020).

« Les gens inconscients ne veulent pas de thé. » La police de Thames Valley, à l’ouest de Londres, a publié une vidéo pédagogique pour expliquer avec humour le principe de consentement. Rebondissant sur le billet de la blogueuse Rockstar Dinosaur Pirate Princess, comme l’explique le site Mashable, les Studios Blue Seat ont ainsi créé cette animation en remplaçant le mot sexe par le mot thé, afin de démontrer qu’il est tout aussi ridicule de forcer quelqu’un à boire du thé alors qu’il n’en veut pas que de forcer quelqu’un à avoir une relation sexuelle sans son consentement. Une manière habile de rappeler qu’un rapport sexuel sans accord mutuel est un viol.

Des numéros utiles :
- VIF Le Creusot : 03.85.77.59.35.
- Centre d’information des droits des femmes et des familles : 03.85.32.42.01.
- France victimes : 03.85.21.90.84.
- Foyer L’Écluse (centre d’accueil de victimes de violences familiales à Chalon) : 03.85.43.86.02.
- Formulaire de signalement en ligne : https://www.allo119.gouv.fr/recueil-de-situation
- En cas de danger grave et immédiat, il convient de contacter les services de première urgence (17,18,112). Dans chaque gendarmerie ou commissariat, un référent VIF est identifié. Une plainte est recevable, sans certificat médical, 24h/24.